Juin 1908

Le succès de la Chaumontaise

Nous avons rendu compte du magnifique succès obtenu par la Chaumontaise au concours fédéral de Troyes.

Nous recevons aujourd'hui la lettre suivante que nous sommes heureux de publier :

Monsieur le rédacteur,

Vous avez bien voulu, dernièrement, publier les résultats obtenus par notre  société de gymnastique à Troyes.

Voici d'après le Gymnaste, organe officiel de l'Union des Sociétés de Gymnastique de France, le classement de la Chaumontaise :

Concours de section -- Simultané

Catégorie B, de 21 à 32 gymnastes

la Chaumontaise, prix d'excellence (28 gymnastes) -- Il a été décerné 7 prix d'excellence et 2 premiers prix.

Concours de pyramides avec engin

2^ème  catégorie, de 8 à 25 gymnastes

la Chaumontaise, 1^er  prix (classée 5^ème ). -- il a été décerné 2 prix d'excellence, 12 premiers prix et 8 deuxième prix

 Concours de course

Division unique -- 6 gymnastes

la Chaumontaise. Prix d'excellence (classée 16^ème ). -- il a été décerné 27 prix d'excellence et 45 premiers prix.

Concours de Tir

Division unique -- 4 tireurs

la Chaumontaise classée 27^ème . Il n'a été décerné que 32 prix.

Morlot a été classé 23e sur 55 prix individuels décernés.

Il est à remarquer que nos gymnastes ne peuvent pas encore s'entraîner sérieusement au tir.

Concours artistique ou Championnat de France

Mounier de la Chaumontaise, classée 15^ème , avec 139.points 50 sur le maximum de 150 points.

Classée 12ème de la section de l'Union devant représenter la France aux jeux olympiques de Londres au mois de juillet prochain.

Pour le concours individuel, environ 300 concurrents se sont mis en ligne. 81 seulement ont obtenu le nombre de points  pour être classés.

Veuillez …. Etc……

On voit par la que la Chaumontaise compte dans la section simultanée parmi les dix meilleures sociétés de France.

Ce résultat est le fait un travail intéressant est dû de direction habile et en tous points parfaite.

Il fait plus le grand honneur à Monsieur Chouard est passé vaillant gymnastes que nous félicitons vivement une fois de plus.

Vous vous souvenez peut-être, début juillet la P’tite Souris, avant de partir en vacances, avait mis en ligne un article sur le spectacle du Cirque du Soleil «  Alegria ».

J’ai eu l’occasion d’aller le voir. Il s’est installé à Paris, de mai à juillet 2007, à St Denis, à proximité du Stade de France. Il est assez rare qu’il fasse étape en France. C’est donc l’occasion de découvrir « en vrai », ce spectacle dont tout le monde parle. Voici quelques une de mes impressions.

En tant qu’amateur de gymnastique, il est, à mon avis, difficile de ressortir déçu d’un spectacle du Cirque du Soleil. Ou en tout cas d’Alegria.

Créé il y a une vingtaine d’année par un canadien, Guy Laliberté, on l’appelle le « nouveau cirque ». Certes il est différent du cirque traditionnel, mais on retrouve tout de même beaucoup d’éléments communs. Un chapiteau, des spectateurs disposés en arc de cercle autour de la piste, des numéros spectaculaires, des clowns, des artistes qui jouent avec le public. Par contre, tout numéro avec des animaux est exclu.

Mais ce qui le différencie du cirque traditionnel comme on peut le voir à la télévision, c’est son déroulement. Si dans le cirque traditionnel, les numéros se succèdent, avec entre chaque, les interventions d’un M. Loyal, au Cirque du Soleil, malgré la présence des numéros distincts, le spectacle ne fait qu’un. C’est un véritable show dans lequel le spectateur est transporté. Il n’y a aucun temps mort.

La mise en scène est des plus soignée. Accompagné par une musique typique de Cirque, avec l’orchestre en direct ainsi qu’une chanteuse. Des costumes absolument magnifiques, et des jeux de lumières. Ajouter à cela des numéros qui sortent de l’ordinaire, sans oublier les traditionnels clowns, et vous êtes transportés, pendant 2h, hors du temps. Il n’y a pas besoin de réfléchir, il y a juste à admirer et à se laisser porter par la perfection.

Et l’on apprécie d’autant plus les numéros lorsque l’on est issue du milieu gymnique, que la plupart y font référence. Les artistes sont souvent issus d’anciens gymnastes. Cela aide à apprécier la difficulté des numéros. Comme de faire de la barre fixe à 10 mètres du sol (ça, c’est mon estimation, je n’ai pas mesuré), et d’y réaliser des shoushou, des katchevs et autre kovacs, ou alors de faire un double tendu sur une piste de fast-track, et d’atterrir à quelques dizaines de centimètres des spectateurs.

Un spectacle vraiment unique, mais qui reste avant tout du cirque.

Pas de photos pour accompagner cet article puisque toute prise, de photo ou de vidéo, est interdite sous le chapiteau. Pour l’anecdote, une personne qui avait utilisé son portable pour prendre des photos et/ou vidéo s’est vu effacer le contenu de ses documents par un vigile… Ils veillent à l’image qui est véhiculé, au Cirque du Soleil.

Et si le Cirque du Soleil est aussi connu dans le milieu de la gymnastique, c’est parce que le recrutement des artistes se fait notamment parmi les gymnastes, tumblers, trampolinistes ou encore acrosportifs. C’est le travail des « dépisteurs » du Cirque du Soleil, qu’il n’est pas rare de voir lors de manifestations nationales, mais surtout européennes ou mondiales. Ils recrutent des talents, abordent des sportifs qui ne sont pas forcément au premier plan de la scène internationale, ou des médaillés en fin de carrière. Par exemple, dans Alegria, qui a posé son chapiteau en France, il y avait entre autre la gymnaste Australienne Lisa Skinner ou encore le tumbler français Julien Coudert, tous deux ayant mis un terme à leur carrière sportive.